Buste de
Guy Moquet sur le comptoir, discours de Dakar encadré au mur juste à
côté des articles obligatoires sur la répression de l'ivresse, le
Guaino fait partie de ces établissements apparus en pagaille et dans
la précipitation quelques semaines après le retour du communisme en
France et entendant bien offrir un havre de sérénité sarkozyste
aux déçus de la tournure bananière du pays. Plus strictement de
souche que le Morano et sa clientèle plus noire qu'arabe, moins
fastueux que le Woerth's dont on n'a toujours pas compris le mode de
financement, le Guaino voit se croiser en ses murs représentants
des classes populaires bien que lettrées et grands intellectuels du calibre de Bernard
Henry Lévy, Claude Guéant ou encore Eric Zemmour. Grâce à ses connections dans la police
et le discret passage à tabac des voisins récalcitrants à son juke-box entièrement dédié à Michel Sardou, le Guaino
peut sinon se permettre des soirées endiablées comme il en existe
encore peu à Paris. Le mercredi soir est ainsi réservé au stand-up de
blagues racistes animé par Brice et le jeudi, c'est karaoké avec le
désormais célèbre Xavier B aux manettes. Grosses ambiances mais
toutefois rien de comparable aux soirées Fuck me, I'm Zyklon (chaque troisième samedi
du mois) où roteuse pression et demi de rouge tout droit sorti du
cubi sont en happy hour pour chaque personne présentant au comptoir
un exemplaire du journal Minute.
Le
Guaino (chez Henri)
Rue Gît-L'Oseille, 23
Rue Gît-L'Oseille, 23
75016 Paris
Contact : uniquement via fadettes
Internet : sous Hadopi
Ouverture : uniquement vers la droite
Catégorie : bistrot populaire
Internet : sous Hadopi
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